Country
United Kingdom
Date of text
Status
Decided
Sources
Sabin Center
Reference number
2020 WL 04427078
Tagging
Climate Change
Abstract
Le 6 avril 2020, un tribunal britannique a rejeté une tentative visant à mettre fin à un projet ferroviaire au motif que l’évaluation du projet n’avait pas suffisamment tenu compte des émissions de gaz à effet de serre. La décision a été confirmée le 31 juillet. Le 27 mars 2020, le militant écologiste Christopher Packham a déposé une plainte contre la décision du secrétaire d’État aux Transports d’approuver le projet ferroviaire HS2, un réseau ferroviaire national à grande vitesse reliant Londres, Birmingham, Manchester et Leeds. Le demandeur a demandé une injonction provisoire pour empêcher des travaux de défrichage imminents dans six forêts différentes. Il a apporté un certain nombre de réclamations liées à un rapport analysant « si et comment HS2 devrait procéder. » Le demandeur a allégué, entre autres choses, que le rapport ne tenait pas dûment compte des émissions de gaz à effet de serre prévues pendant la construction du projet ; et n’a pas abordé les effets du projet sur les émissions de gaz à effet de serre pendant la période précédant 2050, et pas seulement en 2050 et au-delà, conformément à l’Accord de Paris et à la Loi de 2008 sur les changements climatiques. À l’audience du 3 avril, le tribunal a conclu que le demandeur n’avait pas de chances réalistes de succès ; le 6 avril, il a communiqué les motifs écrits de sa décision. Le tribunal a rejeté toutes les demandes, y compris celle fondée sur les émissions de gaz à effet de serre. Le tribunal a d’abord expliqué que le rapport en question tenait suffisamment compte des émissions de gaz à effet de serre en évaluant les impacts à court terme de la construction ainsi que les effets à long terme de la fourniture d’un mode de transport moins énergivore en carbone que les solutions de rechange, tel que l’aviation. Le tribunal a également rejeté l’affirmation du demandeur selon laquelle le rapport présentait de façon erronée une étude réalisée par le « croque-mort désigné » du projet en omettant de faire comprendre que les émissions de la construction ne se situeraient pas à la limite des « faibles émissions » de la fourchette possible, raisonnement selon lequel l’étude a simplement donné une fourchette d’émissions de gaz à effet de serre possibles que le rapport résume assez bien. Le tribunal a donc conclu que les défendeurs n’avaient pas omis de prendre en considération un facteur pertinent qu’ils étaient légalement tenus de prendre en considération. Deuxièmement, le tribunal a rejeté l’argument du demandeur selon lequel le rapport évaluant le H2S et la décision d’approuver le projet ne tenaient pas compte de l’importance des émissions de gaz à effet de serre au cours de la période précédant 2050, ce qui est mentionné dans l’Accord de Paris. Le tribunal a conclu que le rapport tenait compte des effets du projet avant et après 2050 découlant de la construction et des 60 premières années d’exploitation. Le tribunal a fait la distinction avec l’affaire Plan B Earth c. Secrétaire d’État, dans laquelle le Secrétaire d’État a admis qu’il n’avait pas tenu compte de l’Accord de Paris pour approuver l’agrandissement de l’aéroport d’Heathrow. Le 31 juillet 2020, la Cour d’appel a refusé l’autorisation d’interjeter appel, arguant qu’aucune des demandes du demandeur n’était défendable.
Key environmental legal questions

Arrêt du projet ferroviaire au motif que les GES n’avaient pas été adéquatement pris en compte.